Jiufen, entre ruée vers l’or et décor de films

Date de la dernière visite: 11 novembre 2018

Présentation du lieu

Jiufen (九份) est une petite ville à flanc de montagne, située au nord-est de Taiwan. Avant de la trouver dans mon guide touristique, je n’en avais jamais entendu parler. Mais je me suis vite rendue compte que c’était une destination prisée des Taiwanais et des touristes en général, du fait de ses particularités architecturales et géographiques.

Depuis Taipei, il ne faut qu’environ 1h30/2h de transport en commun pour s’y rendre. Il est donc possible de la visiter en une journée. Cependant, selon certains sites spécialisés, il est chaudement recommandé d’y passer la nuit, afin de pouvoir profiter de l’ambiance féérique octroyée par les nombreuses lanternes rouges qui s’allument au crépuscule. Ces fameuses lanternes auraient d’ailleurs inspiré le célèbre Hayao Miyazaki pour le design de son non moins célèbre Voyage de Chihiro.

Ses petites rues qui serpentent, montent et descendent au milieu de petites échoppes sont un appel à la flânerie, d’autant plus que l’on est susceptible de tomber sur une vue époustouflante de la baie au détour d’un chemin.

Il y a de nombreux cafés, salon de thé, restaurants et magasins de souvenirs, et les rues sont souvent bondées le weekend.

La partie la plus touristique de la ville est en fait constituée de seulement quelques rues, mais dès lors qu’on s’éloigne un petit peu, on peut alors se balader dans des rues plus calmes, mais tout aussi agréables, et découvrir des endroits inattendus, comme un panorama ou des temples.

Outre la visite de la ville, d’autres activités sont disponibles. Il est par exemple possible de faire une randonnée sur le mont Keelung (基隆山), ou de visiter des musées et autres lieux, comme le Gold Museum (新北市立黃金博物館), le Shengping Theatre (昇平劇院) et le Jiufen Kite Museum (九份風箏博物館).

Corinne Stoppelli recommande en outre sur son blog de profiter d’aller à Jiufen pour visiter une autre ville à proximité, moins connue, mais tout aussi intéressante. Il s’agit de la ville de Houtong, située à un peu plus d’une heure de route. Appelée le village des chats, elle abrite depuis 2008 un véritable havre pour chats errants, construit par un amoureux des chats.

J’ignorais son existence à l’époque, mais elle fait définitivement partie de ma to-go liste du prochain voyage !

Petit point historique

Isolé de la côte par les collines, Jiufen a longtemps été un simple petit village très peu connu. A l’origine, seules neuf familles y vivaient : cela explique donc son nom, qui signifie « neuf parties ».

En 1893, la « ruée vers l’or » braque les projecteurs sur la petite Jiufen, et dès le début de l’occupation japonaise (1895-1945), le village se développe rapidement afin de faciliter l’exploitation des mines d’or. D’ailleurs, un camp de prisonniers de guerre y est installé, lors de la Seconde guerre mondiale, par les Japonais, qui obligent les prisonniers (principalement des soldats britanniques) à travailler dans les mines.

A la fin de la guerre, qui voit les Japonais quitter l’île, l’activité dans les mines connaît une forte diminution. Mais à partir des années 1990, Jiufen subit un regain d’intérêt de la part des Taiwanais et devient une destination touristique prisée, du fait de sa grande proximité avec Taipei.

La plupart des bâtiments est d’origine, mêlant styles japonais et chinois un peu rétro. Cela a d’ailleurs valu à la ville de servir de décor pour le film taiwanais City of Sadness (悲情城市), le premier film à parler du massacre du 2 février 1947. Le film a connu un vrai succès ce qui a encore augmenté la popularité de la ville.

Informations pratiques

Si vous voulez passer la nuit sur place, pensez à réserver en amont, car le nombre de logements est limité.

Attention, pensez également à retirer de l’argent avant d’arriver à Jiufen car il n’y a pas de distributeur de billets.

Présence de toilettes publiques

Publié par Meana

Passionnée par les pays d’Asie du Sud-Est et leur culture depuis plus de 15 ans, j’ai voyagé en Chine, Corée du Sud, Japon et Taïwan. J’ai même vécu un an à Pékin ! Je m’intéresse particulièrement à la portée historique des lieux et concepts, et aux habitudes de vie asiatiques.

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :