Quelques jours sur l’île de Jeju

L’île de Jeju (제주도 Jeju-do) est une province sud-coréenne située à 85 kilomètres de la péninsule. En outre, il s’agit aussi de la seule région subtropicale de Corée du Sud.

Dans la presse et certains récits, l’île de Jeju possède plusieurs surnoms : île de légende, Hawaï de l’Orient ou encore Bali de l’Asie du Nord ; sa beauté et sa douceur sont sans cesse vantées.

C’est sur cette île que notre premier séjour en Corée du Sud se termine. Nous avons quitté Busan en avion, direction la ville de Jeju. Après seulement une heure de vol, nous voilà à destination pour une durée de trois jours.

Les activités sur place ne manquent pas et nos trois petits jours seront bien occupés. Malgré un séjour assez court, les différentes visites nous ont offert un bon aperçu de l’île.

1. Explorer la côte

  • Jeju Island
  • Jeju Island
  • Jeju Island

En arrivant à l’aéroport de Jeju, notre première priorité est de rejoindre notre lieu de résidence. Parce que nos valises nous encombrent pas mal et que le logement est un peu loin, nous prenons un taxi – fait assez rare durant ce voyage. Malgré quelques embouteillages dans l’agglomération, nous arrivons finalement à bon port : un petit hôtel excentré sur la côte.

L’après-midi est déjà bien entamé, mais ce serait dommage de ne pas profiter des quelques heures de jours qu’il reste. Alors une fois nos affaires déposées, nous décidons d’explorer le littoral proche de l’hôtel, et de profiter de l’air marin. Le timing est bon : en cette fin d’après-midi, un superbe coucher de soleil accompagne notre balade.

"Photographie du couché de soleil à Jeju"
Crédits photos : Corall & Meana

2. Faire de la randonnée

Pour notre second jour sur place, nous décidons de réaliser une activité plus sportive : la randonnée.

L’île de Jeju est célèbre pour accueillir sur ses terres le volcan, aujourd’hui éteint, Hallasan. La dernière éruption connue de ce volcan date de l’année 1007. Avec ses 1 950 mètres d’altitude, c’est le point culminant de la péninsule coréenne.

  • Hallasan
  • Hallasan
  • Hallasan
  • Hallasan
  • Hallasan
  • Hallasan
  • Hallasan
  • Hallasan

Le Mont Hallasan s’appelle aussi Baengnokdam et se trouve, à son sommet, un lac portant le même nom. Deux légendes entourent cette montagne et ce lac.

La légende du Cerf Blanc et des Immortels

Les alentours du sommet et du lac Baengnokdam ont longtemps été considérés comme des terres sacrées puisqu’ils abritent en leur sein des êtres célestes immortels, appelés sinseon. Ces derniers s’y promenaient sur le dos de leurs cerfs blancs tout en admirant le paysage. Ils gardaient jalousement leur territoire en contrôlant la pluie, le vent et le brouillard.

À cette époque, lorsque les humains montaient sur la mi-hauteur de la montagne, une épaisse brume les enveloppait soudainement, les poussant à rebrousser le chemin. Les sinseon emmenaient leurs cerfs blancs boire l’eau claire au sommet de la montagne. Les chasseurs, par peur de représailles, veillaient à ne jamais chasser ces cerfs blancs au risque de perdre la vie pour s’être attiré les foudres des sinseon.

Un chasseur, néanmoins, vécut jusqu’à l’âge de 104 ans, après avoir chassé l’un des cerfs blancs des sinseon.

Nommé Ahn, il vivait le long des rives de Gambalnae dans le village de Gyorae. Il avait passé sa vie à chasser et était un chasseur hors pair. Un jour, alors qu’il chassait sur les pentes de la montagne, un cerf s’élança à travers les bois. Instinctivement, Ahn tira une flèche et se précipita vers sa proie. Il se pressa de la dépecer tout en pensant “Quelle bonne prise !”. Ce n’est qu’une fois l’adrénaline et les frissons de la chasse redescendus qu’il se rendit compte qu’il venait de tuer un cerf blanc.

Étourdi par la peur, il récupéra son couteau en reculant d’une dizaine de pas avant de se jeter au sol. Tout en se prosternant, il s’excusa auprès du cerf : “Je n’avais aucune idée que tu étais un cerf blanc lorsque je t’ai tiré dessus, je n’ai pas pris le temps de voir sur quel animal je tirais et j’ai commis ce crime impardonnable”. Il posa à nouveau son front en présentant des excuses sincères.

Sans la nature accidentelle de cet acte et son repenti, Ahn aurait été puni.

Nous avons rejoint l’une des entrées du parc naturel en bus, depuis le centre de la ville de Jeju. Une fois sur place, plusieurs itinéraires s’offrent à nous. Un peu incertaines face à toutes les possibilités, nous optons finalement pour ce qui semble être le chemin principal.

La première partie de la randonnée se fait en forêt. Il faut monter un bon moment avant d’avoir une vue plus dégagée sur la montagne et le reste de l’île en contrebas. Si les innombrables marches sont un peu fatigantes, cela nous permet d’admirer la faune et la flore, et de profiter du calme.

Si la forêt est jolie, la vue qui s’offre à nous à la sortie est époustouflante : nous sommes encore très loin du sommet (nous n’irons d’ailleurs pas jusque là), mais que l’on regarde vers la montagne, ou vers la mer, c’est un régal pour les yeux.

Si le paysage semble si vallonné, c’est parce que le mont Hallasan est entouré de 368 cônes parasites, appelés oreum (오름) en coréen. La plupart sont des cônes de cendres, mais on y trouve aussi des dômes de laves et des anneaux de tufs (des roches résultant de la consolidation de débris volcaniques) formés par des éruptions sous-marines. Arrivées à une aire de repos, plusieurs choix s’offrent encore à nous.

Mais la journée est déjà bien avancée et la nuit tombe vite, lors nous prenons le chemin qui descend le plus rapidement. En parcourant le parc et sa réserve naturelle, nous apercevons au loin quelques biches.

Puis vient le moment de la descente.

Cette fois encore, les marches sont nombreuses. Un partie se fait à flanc de montagne, puis nous pénétrons à nouveau dans la forêt. La fatigue commence à se faire sentir, mais contrairement à l’aller, nous n’avons plus le loisir de nous arrêter nous reposer.

C’est avec un soulagement certain que nous atteignons l’arrêt du bus qui doit nous ramener en ville. La raideur de nos muscles durant le trajet du retour pressent de terribles courbatures pour le lendemain, mais comment s’en soucier quand on garde encore en mémoire les paysages incroyables que nous avons admiré ?

"Photographie du point de vue sur la montagne et ville depuis Hallasan"
Crédits photos : Corall & Meana

Informations pratiques

Pour la randonnée, il y a un total de sept itinéraires possibles :

  • Eorimok Trail (en bleu) : longueur total 6,8km, est à de 2h de l’intersection Witseoreum et à 3h de l’intersection Nambyeok.
  • Yeongsil Trail (en violet) : longueur total 5,8km, est à 1h 30m de l’intersection Witseoreum et à 2h30 de l’intersection Nambyeok.
  • Seongpanak Trail (en orange) : longueur total 9,6km, est à 1h du champ des Alazées et à 4h30 du sommet.
  • Gwaneumsa Temple Trail (en vert) : longueur total 8,7km, est à 3h 20m de Samgakbong et à 5h du sommet.
  • Donnaeko Trail (en rouge) : longueur total 7km, est à 3h 30m de l’intersection Nambyeok interse…
  • Eoseungsaengak Trail (en fuschia) : longueur total de 1,3km, est à 30 minutes de Eoseungsaengak.
  • Seokguram Cave Trail (en marron) : longueur total de 1,5km, est à 50 minutes de la grotte Seokguram.
Source : Jeju

L’accès au parc est gratuit. Nous vous conseillons de vous renseigner sur les heures d’ouvertures des parcours.

Le parking est payant, si vous venez en véhicule :

Véhicule deux roues : 500 wons
Véhicule compacte (moins de 1 000 cc): 1 000 wons
Petite voiture : 1 800 wons
Mini bus : 3 000 wons
Bus (plus de 16 passagers) : 3 700 wons

3. Explorer les parcs du centre-ville

Sans surprise, les courbatures sont terribles. Ce n’est pas surprenant, entre la randonnée de la veille et le mois de crapahutage divers derrière nous. Mais la fatigue ne nous empêchera pas de profiter de cette dernière journée de visite.

Nous décidons de nous rendre de l’autre côté de l’île, sur la côte sud, où se trouve la ville de Seogwipo. Nous n’avons pas d’objectif de visite précis, hormis une cascade que nous avons repéré sur Google Maps.

En arrivant sur place, nous débutons par Seogwipo Seoyeo Bridge qui nous permet de longer la côte et la ville tout en traversant quelques parcs aménagés.

  • Seogwipo
  • Seogwipo
  • Seogwipo
  • Seogwipo
  • Seogwipo
  • Seogwipo

Au détour d’un chemin, nous apercevons en contrebas une cascade. Nous poursuivons notre balade, à la recherche d’un chemin qui descende et nous permette d’accéder à la Cheonjiyeon Waterfall.

Cheonjiyeon Waterfall (천지연폭포) mesure 32 mètres de haut et 12 mètres de large. Le débit de l’eau s’écoulant le long des parois rocheuses dépend fortement de la météo et est plus dense lorsque la pluie se manifeste quelques jours auparavant.

La température augmentant avec le printemps, se rendre auprès de cette cascade permet de se rafraîchir un peu et d’adoucir l’atmosphère. La balade est sympathique, mais la foule est un peu trop dense pour nous.

Après quelques photos, il est temps de repartir vers notre hôtel.

  • Cheonjiyon
  • Cheonjiyon
  • Cheonjiyon

Informations pratiques

Le parc est gratuit.

L’accès à la cascade est de 2 000 KWN pour les adultes, 1 000 KWN pour les enfants.

Nous arrivons au terme de notre premier séjour en Corée du Sud. Les deux derniers jours sont dédiés à notre retour à Séoul, l’achat des derniers souvenirs et le trajet retour jusqu’en France.

Ce premier séjour nous a permis de découvrir un nouveau pays et une nouvelle culture riche. C’est également un véritable coup de cœur que nous avons eu. Nous nous retrouvons très vite pour vous partager notre second séjour !

Date des visites : du 1er au 3 avril 2019

Publié par Corall

Passionnée par l'Asie depuis mon plus jeune âge, j'ai eu la chance de pouvoir visiter certains de ses pays, et notamment, la Chine, le Japon et la Corée du Sud. J'ai également eu la chance de pouvoir vivre un an en Chine dans le cadre de mes études et souhaite aujourd'hui vous faire découvrir les incroyables expériences que nous avons pu vivre lors de nos séjours.

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