Le cercle de famille

  • Titre du livre: Le cercle de famille
  • Auteur: Kojima Nobuo
  • Traduit par Elisabeth SUETSUGU
  • Editeur: Philippe Picquier
  • 240 pages – Format: 12cm x 20cm – ISBN: 9782877308861
  • Parution: novembre 2006
  • Prix: 18,50€

Il existe également au format poche, toujours aux éditions Picquier.


Description du livre

Nobuo est considéré dans son pays comme une œuvre essentielle sur le Japon d’après-guerre et l’ébranlement d’une société obligée de faire face à la démocratie, au mode de vie et de pensée à l’américaine après la défaite de 1945. Dans ce “cercle de famille” qui n’est que le reflet d’une société tout entière, jouent des forces contradictoires qui vont peu à peu désunir des liens en fragile équilibre. L’infidélité de l’épouse Tokiko avec un soldat américain, l’intrusion de l’étranger, puis la maladie précipitent la dissolution de ce petit univers dont l’auteur décrit avec subtilité les moindres nuances, tensions, aspirations et discordances. Le Cercle de famille est une oeuvre brillante et mélancolique comme un soleil noir sur un moment clé du Japon, et s’il nous éclaire sur le passé, il donne en même temps une image plus précise du présent, voire de l’avenir, si l’on pense avec Kojima Nobuo que la littérature est douée d’un “caractère prémonitoire”.

Mon opinion

Kojima Nobuo est un auteur japonais décédé fin 2006.

Âgé d’une trentaine d’années au lendemain de la seconde guerre mondiale, la défaite du Japon, et ses conséquences tant sur le pays que sur la population, l’ont marqué, ce qui est particulièrement visible dans ses œuvres. Il publie son premier livre, Dans le train (Kisha no naka), en 1948, peu de temps après être rentré de Chine où il avait été mobilisé ; il en publiera une trentaine au cours de sa carrière.

Il en retirera plusieurs prix, comme le Prix Akutagawaen 1954, pour American School, et le Prix Tanizaki en 1966 pour Le Cercle de famille que je vous présente ici. Il a également été nommé personne de mérite culturel (文化功労者) en 1994 ; ce prix est une reconnaissance officielle japonaise et un honneur décerné chaque année pour sélectionner les personnes qui ont apporté des contributions remarquables dans le domaine culturel.

Parmi ses œuvres, seules deux auraient été traduites en français : Le Fusil (1953), paru dans l’Anthologie de nouvelles japonaises contemporaines et Le cercle de famille (1965).

En parallèle de ses activités d’écrivain, il a travaillé comme professeur de littérature anglaise à l’université Meiji, et a traduit plusieurs ouvrages américains.

Le Cercle de famille raconte l’histoire d’une famille japonaise de quatre personnes : les parents et deux enfants, un garçon et une fille. Le père de famille, qui est le protagoniste principal, a comme son créateur étudié aux Etats-Unis et traduit des ouvrages en langue anglaise. Leur équilibre est soudainement bouleversé avec l’arrivé d’un jeune soldat américain dans leur maison, et l’infidélité de l’épouse.

Ce roman dresse, par le biais de cette famille, un portrait de la société japonaise d’après-guerre.

Je n’ai pas du tout accroché. Pourtant, la quatrième de couverture promettait un récit très intéressant sur la situation de la société japonaise après la seconde guerre mondiale.

Qualifié d’œuvre essentielle, c’est ce qui lui a valu d’être le lauréat du premier prix Tanizaki ; ce prix, qui est l’un des prix japonais les plus importants, est décerné chaque année à un ouvrage long (fiction ou théâtre), l’auteur a généralement déjà fait ses preuves. Mais quoi que les organisateurs de ce prix aient vu dans ce roman, j’y suis restée complètement insensible. Le récit n’est pas toujours clair, il y a des retours en arrière réguliers, sans qu’ils ne soient particulièrement marqués, ce qui rend la lecture un peu confuse par moment.

Et pour couronner le tout, les personnages ne sont pas vraiment attachants. Si au début, j’avais un peu de compassion pour cette famille, et en particulier le père de famille, leurs humeurs changeantes, leurs réactions pas toujours adaptées m’ont empêchée de m’attacher à eux.

Entre ça et les changements de temporalité non annoncés, j’ai eu bien du mal à m’immerger dans le récit. Ce roman parle peut-être davantage à quelqu’un qui serait bien familier de la situation d’après-guerre, mais en ce qui me concerne, j’ai eu le sentiment de perdre mon temps. Je ne recommande pas !

Emprunt septembre 2021 – Fiche rédigé le 14/09/2021

Publié par Meana

Passionnée par les pays d’Asie du Sud-Est et leur culture depuis plus de 15 ans, j’ai voyagé en Chine, Corée du Sud, Japon et Taïwan. J’ai même vécu un an à Pékin ! Je m’intéresse particulièrement à la portée historique des lieux et concepts, et aux habitudes de vie asiatiques.

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