Pékin de neige et de sang

  • Titre du livre: Pékin de neige et de sang
  • Auteur: Jianxiu Mi, alias Michel Imbert
  • Éditeur: Picquier
  • 384 pages – Format: 11cm x 17cm – ISBN: 9782809714937
  • Parution: 08/04/2021

Description du livre

Le corps d’un homme, la gorge tranchée au pied de son immeuble, entraîne le lieutenant Ma et son adjoint Zhou dans une enquête déglinguée au cours de laquelle ils vont remuer le ciel et la terre de Pékin menacé par les séparatistes ouïghours.

Treize jours dans une voiture pie à grelotter dans le froid et la neige, treize jours à sillonner les quartiers en démolition de la capitale et les squats de junkies punks.

La corruption gangrenant les marchés juteux de l’urbanisation les amène, lui, le lieutenant désabusé par un mariage raté et son jeune coéquipier borderline, à remonter la piste des égorgeurs pékinois au péril de leur vie.”

Mon opinion

Autant la couverture que le titre ont tout de suite attiré mon attention à la librairie. D’autant que ces derniers temps, je me découvre une véritable passion pour les polars d’auteurs asiatiques, notamment chinois.

Après Avis de décès de ZHOU Haohui, j’étais très intriguée par Pékin de neige et de sang de MI Jianxiu.

C’est la raison pour laquelle j’ai été particulièrement déçue en m’apercevant un peu plus tard que Mi Jianxu était en réalité un pseudonyme, utilisé par un écrivain français, Michel Imbert. Car cela change tout !

Lorsque j’ai acheté ce livre, convaincue qu’il s’agissait d’un auteur chinois, j’avais hâte (et un peu d’appréhensions aussi, je dois l’avouer) de découvrir la façon dont la problématique des ouïghours, principaux suspects dès le début de l’enquête, allait être traitée. Sur ce point-là, c’est donc une déception.

Mais d’un point de vue récit, c’est tout le contraire ! L’intrigue progresse certes plus lentement que ce à quoi je me serai attendue, mais cela donne le temps de s’intéresser en profondeur aux personnages principaux, tant l’inspecteur Ma, que son adjoint Zhou : leur histoire personnelle, leurs motivations, au fur et à mesure que l’enquête progresse, on en apprend davantage, et c’est tout aussi immersif !

Tous les deux ont un côté très humain que j’ai beaucoup apprécié. Comme n’importe qui, ils commettent des erreurs, tant dans leur vie personnelle que professionnelle, et c’est bien plus agréable que des personnages lisses et parfaits. Parce que la vie n’est ni parfaite, ni lisse.

Un autre point qui m’a beaucoup plu : l’action se passe à Pékin, ville où j’ai étudié durant un an, et la mention de certains lieux m’a fait sourire. C’est toujours agréable de pouvoir visualiser clairement où se passe l’action.

D’autre part, ce roman livre de nombreuses informations sur la vie quotidienne des chinois, le fonctionnement de la police, la corruption qui peut régner dans les places de pouvoirs, etc. Mais du coup, je ne peux m’empêcher de me demander si c’est tout cela est vrai, ou juste inventé par l’auteur. Il semble cependant être un fin connaisseur de la Chine, tant historique que contemporaine, si l’on en juge les nombreux romans historiques et policiers qu’il a écrit depuis le milieu des années 2000.

Enseignant les arts plastiques à l’École nationale supérieure d’architecture de Toulouse, il fait publier son premier roman policier historique, Jaune camion, aux éditions de l’Aube en 2004. Suivent ensuite Rouge karma en 2005, Bleu Pékin en 2006 et Lotus et bouches cousues en 2009. Ces quatre livres font partie d’une série ayant pour héros le juge Li. Il utilise alors le pseudonyme de Mi Jianxu.

En 2010 sort le premier livre sous son véritable nom : Les Disparus du Laogaï, aux Éditions du Rouergue. Quant aux livres suivants, il alternera entre son nom de plume et son vrai nom.

Ainsi, malgré ma déception face à la découverte de l’auteur est assez vite passée, et je lirais avec plaisir les autres romans, tant historiques que policiers (parfois les deux à la fois) !

Acheté à la librairie Le Phénix le 18/01/2022 – Fiche rédigée le 21/02/2022

Publié par Meana

Passionnée par les pays d’Asie du Sud-Est et leur culture depuis plus de 15 ans, j’ai voyagé en Chine, Corée du Sud, Japon et Taïwan. J’ai même vécu un an à Pékin ! Je m’intéresse particulièrement à la portée historique des lieux et concepts, et aux habitudes de vie asiatiques.

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