Un crime couleur rubis en Birmanie

  • Titre du livre: Un crime couleur rubis en Birmanie
  • Auteur: Sandrine WAREGNE
  • Éditeur: Spinelle
  • 208 pages – ISBN : 9782378277413
  • Parution: 24 mars 2023

Résumé du livre

Été 2012, l’inspecteur Camino de la police genevoise enquête sur une disparition de rubis, à la demande d’un joaillier de la place.

A la même époque, trois jeunes étudiants de l’Université de Genève, Alexandre, Matthias et Vanessa décident de partir en vacances en Birmanie. Malgré leur budget serré, ils veulent découvrir ce pays magnifique et exotique. Ils partent sur les traces de Joseph Kessel, Georges Orwell ou Norman Lewis, parmi tant d’autres.

Arrivés à Rangoon, Fiona Edwards, une touriste anglaise qui loge dans le même hôtel qu’eux, disparaît mystérieusement. Les trois jeunes suisses décident alors d’aider Ben Edwards, le mari de Fiona, à la retrouver.

De fausses pistes en déceptions, de la périphérie de Rangoon jusqu’aux temples de Bagan, en passant par Mandalay et le lac Inle, un périple initiatique qui leur fera comprendre que sous la douceur birmane peut se cacher une réalité plus sombre.

Mon opinion

Un crime couleur rubis en Birmanie est le second roman de Sandrine Waregne, une auteure originaire de Belgique, née en 1982. Elle vit aujourd’hui à Genève, où elle travaille dans une banque.

Son premier roman sort en 2015, publié par la maison d’éditions suisse Mon Village. Intitulé Le banquier du quai du Mont-Blanc, il raconte l’enquête d’un inspecteur genevois, après la mort d’un client fortuné d’une banque privée. Il est amusant de constater que ledit inspecteur, Patrick Camino, est à nouveau à l’honneur dans son second roman !

Ce premier roman n’est, semble-t-il, plus édité, mais il est encore possible de le trouver d’occasion, sur le site de la Fnac par exemple.

Pour en revenir à Un crime couleur rubis en Birmanie, il sort en mars 2023, aux éditions Spinelle. Ce n’est pas une maison d’éditions dont je suis familière, mais une recherche rapide a fait remonter un certain nombre d’avis assez négatifs concernant le traitement des auteurs.

Sans entrer trop dans les détails, car ce n’est pas l’objet de cette critique littéraire, il en ressort que les contrats proposés sont peu avantageux pour les auteurs, et que les tâches qui incombent généralement à la maison d’éditions (corrections, retravail du manuscrit avec l’auteur, promotion du livre, etc.) ne sont pas toujours assurées. Si je mentionne ces informations ici, c’est parce qu’elles ont, au moins en partie, confirmé des impressions que j’avais lors de ma lecture.

En effet, si l’histoire est très intéressante, et le récit bien ficelé, il y a parfois quelques maladresses qui auraient, selon moi, dues être corrigées par la maison d’éditions. Sans que cela soit dramatique, certains dialogues et informations sont amenés de façon assez maladroite et peu naturelle, et ne s’insèrent donc pas de façon fluide dans le récit. Je suis sans doute un peu tatillonne, mais cela m’a un peu gênée dans ma lecture.

Cette absence de corrections est dommage, car ce roman a un vrai potentiel !

Hormis ces quelques passages, le récit est plutôt fluide, et la plume de l’auteure agréable à lire. Quant aux thématiques abordées, je dois dire que j’étais comblée : mi roman de voyage, mi roman policier, c’est tout ce que j’aime, condensé en un seul livre.

D’abord, Un crime couleur rubis en Birmanie fait voyager. En Birmanie, aux côtés des trois étudiants Vanessa, Alex et Matthew, mais aussi en Suisse, avec l’enquête de l’inspecteur Camino.

Et cette découverte de la Birmanie a vraiment aiguisé ma curiosité. Si l’itinéraire des personnages est plutôt classique (une amie qui y a voyagé il y a quelques années m’a parlé exactement des mêmes endroits), il permet de se faire une bonne idée du pays et de ce qu’il propose. L’auteure livre également de nombreuses informations sur ce pays : son histoire, sa culture, sa société, etc.

J’ai l’impression de le dire très souvent dans mes critiques littéraires, mais cela m’a vraiment donné envie d’en savoir plus sur ce pays, et même (pourquoi pas) d’y voyager ! Et en attendant, l’auteure livre quelques suggestions de lectures relatives à la Birmanie : Une histoire birmane de Orwell (1934) et La vallée des rubis de Kessel (1955). J’espère les trouver à la médiathèque de ma ville !

Ensuite, il y a l’enquête policière. Ce sont d’abord des rubis qui disparaissent, puis c’est au tour d’une touriste anglaise qui suivait le même itinéraire que les trois étudiants. Au fur et à mesure que les pages défilent et que les indices sont découverts, les hypothèses se forment et se réfutent.

Qui est en possession des rubis ? Y a-t-il un lien entre ces disparitions ? Comment diable l’inspecteur Camino va-t-il pouvoir mener son enquête depuis l’autre bout du monde ?

L’enquête m’a tenue en haleine (sauf lorsque j’étais trop distraite par les visites des temples birmans) et le dénouement m’a prise au dépourvu. Ce roman coche donc parfaitement les cases du bon roman policier pour moi !

En conclusion, malgré quelques petits défauts, Un crime couleur rubis en Birmanie est un très bon roman, dans lequel je me suis plongée avec plaisir. Et que je vous recommande !

Je tiens à remercier Sandrine Waregne pour sa confiance.

Service presse via le site SimPlement – Critique rédigée le 06/07/2023

Publié par Meana

Passionnée par les pays d’Asie du Sud-Est et leur culture depuis plus de 15 ans, j’ai voyagé en Chine, Corée du Sud, Japon et Taïwan. J’ai même vécu un an à Pékin ! Je m’intéresse particulièrement à la portée historique des lieux et concepts, et aux habitudes de vie asiatiques.

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