- Titre du livre: Nous, c’était autre chose…
- Auteur: Pierre-Yves LABORDE
- Éditeur: auto-édition (?)
- 395 pages – ISBN : 9782956505-310
- Parution: 1 août 2018
Résumé du livre
Pour garder la femme qu’il aime, Eric part au Laos et vole un manuscrit ancien. De rencontres en intrigues, entre spiritualité et violence, le voyage tourne à la fuite. La disparition de ce document, dont il ne soupçonnait pas l’importance, révèle l’existence de conflits larvés, de luttes ethniques et de pouvoir et surtout, soulève une question religieuse majeure. Car Bouddha lui-même pourrait en être l’auteur… Entraîné malgré lui dans un affrontement qu’il n’a pas voulu, Eric poursuit sa quête envers et contre tout depuis le Nord jusqu’au Sud d’un pays magnifique de nature et d’humanité.
Mais les choses en Asie sont-elles vraiment ce qu’elles semblent ?
Roman d’aventures et roman d’amour, récit de voyage aux accents de parcours initiatique, Nous, c’était autre chose…invite au spectacle d’une épreuve intérieure à laquelle tout un chacun, un jour ou l’autre, pourrait être confronté.
Mon opinion
Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas d’élément à vous fournir sur Pierre-Yves Laborde, l’auteur de ce roman, si ce n’est que c’est un auteur français. Je vais donc directement embrayer sur son livre, Nous, c’était autre chose…, paru en auto-édition en 2018.
Il est possible de vous le procurer via Amazon, en ebook ou en broché.
Dans Nous, c’était autre chose…, l’auteur nous emmène à la découverte du Laos, ce petit pays tout en longueur d’Asie du Sud-est, coincé entre le Vietnam et la Thaïlande. Au travers des aventures d’Éric, le personnage principal, nous découvrons des pans de l’histoire et de la culture du Laos. Et n’étant pas du tout familière de ce pays, je dois dire que j’ai vraiment apprécié. D’autant plus que l’auteur sort régulièrement des sentiers battus et, en plus des lieux touristiques, explore également des endroits plus reculés.
Et avec le manuscrit (peut-être) écrit par Bouddha lui-même comme pièce maîtresse de l’intrigue, le bouddhisme occupe évidemment une place importante. On y apprend ainsi beaucoup sur sa pratique au Laos, sur les temples et les moines, etc.
Retrouvez nos articles sur le bouddhisme ici et là !
Le récit est très bien construit, et le style de l’auteur est très fluide, ce qui rend la lecture très agréable. Et son aventure, aux multiples rebondissements, m’a tenue en haleine tout du long !
A vrai dire, je ne lui trouve qu’un seul « défaut » : le personnage principal a un peu trop de traits en commun avec le stéréotype de l’homme blanc égocentrique. Et si j’ai bien conscience qu’un personnage lisse et sans défaut est terriblement ennuyant (en plus d’être complètement irréaliste), certains comportements d’Éric m’ont prodigieusement agacée.
Sans vous spoiler, je peux vous donner deux exemples : son attitude vis-à-vis du Laos et de ses habitants, et sa façon de gérer ses problèmes de couple.
Parlons d’abord de son attitude vis-à-vis du Laos et de ses habitants. Il y a, dans sa façon d’agir, surtout au début du livre, des comportements ou des réflexions qui se rapprochent du colon blanc. Un policier laotien lui fait d’ailleurs une remarque à ce propos : si le Laos a effectivement eu le statut de protectorat français durant une soixantaine d’années à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, les accords de Genève de 1954 lui ont rendu son indépendance. Cette attitude s’atténue heureusement au fur et à mesure que le personnage évolue.
Quant à sa façon de gérer ses problèmes de couple, je le trouve parfois un peu trop obsessionnel, et très centré sur lui-même. Il a, au début tout du moins, du mal à se remettre en cause, et le voir s’apitoyer sur lui-même continuellement (alors qu’honnêtement, il a des choses bien plus urgentes/importantes à régler) s’avère parfois très agaçant.
Évidemment, ce n’est qu’un avis personnel, et ma propre perception du personnage. De plus, rien n’est gravé dans le marbre, et tout au long des pages et des expériences qu’il vit, il évolue dans le bon sens.
Ainsi, ce « défaut » ne m’a pas du tout empêchée d’apprécier ma lecture. J’avais déjà envie d’explorer un peu plus l’Asie du Sud-est (à travers les livres, mais aussi les voyages), et Nous, c’était autre chose… n’a fait que la renforcer. Mais en ce qui me concerne, je m’abstiendrais de dérober un manuscrit inestimable dans un temple !
Je tiens à remercier Pierre-Yves Laborde pour sa confiance.
Service presse – Critique rédigée le 05/07/2023