Yingge, capitale taïwanaise de la céramique

Lorsque je suis arrivée à Yingge en ce beau dimanche de novembre, j’avais deux objectifs : visiter le musée de céramiques qu’une amie m’avait chaudement recommandé, et explorer le vieux quartier. Parce qu’il faisait excessivement chaud, j’ai décidé de commencer par profiter de l’air climatisé du musée, avant de me risquer à explorer les différentes ruelles sans le moindre ombrage.

1. Visite du musée

Le musée de la céramique de Yingge est très bien fait, et ne coûte – en plus – vraiment pas très cher. Il est assez grand, ce qui permet d’y passer facilement entre deux heures et une demi-journée. Tous les panneaux, ou presque, sont traduits en anglais, il n’y a donc pas de risque d’être complètement perdu si vous ne parlez pas mandarin.

Le musée ne se contente pas de présenter différentes pièces en céramique ; c’est tout le processus de fabrication qui y est détaillé, de la récupération de l’argile jusqu’au résultat final. On retrouve donc des maquettes, des reproductions d’ateliers et en particulier de fours, etc.

Concernant les objets en céramique, là encore, il y a de la variété. Évidemment, on retrouve les objets traditionnels, comme la vaisselle, mais aussi des décorations murales.

Une grande partie de la collection est permanente, mais le musée propose également des expositions temporaires, dans lesquels les artistes revisitent la céramique à travers leur propre vision de l’art et une pointe de modernité.

Ainsi, lors de ma visite, j’ai pu admirer les créations de la Taiwan Ceramics Biennale 2018, une compétition internationale de céramique, organisée par le musée tous les deux ans. Le thème, cette année-là, était ‘l’origine spirituelle de l’art de la céramique’. Si je serai bien en peine de juger de la qualité des objets présentés, certains m’ont particulièrement plu, comme ces deux versions de Guanyin, la déesse de la miséricorde et de la compassion :

Deux œuvres de l’artiste néerlandais Bouke de Vries : à gauche, une statuette du XVIIIe siècle dont les têtes manquantes ont été remplacées par celles des personnages des Simpsons ; à droite, une version un peu plus standard, agrémentées de morceaux de céramique brisés.

Si vous vous arrêtez à la boutique souvenir du musée, ne vous laissez pas impressionner par les prix très élevés de certains objets. Plusieurs gammes sont proposées, dont certaines à des prix tout à fait abordables.

Gardez cependant en mémoire que la céramique peut vite peser lourd, ce qui peut être un problème une fois à l’aéroport !

Par ailleurs, la boutique du musée n’est pas le seul endroit où acheter de la céramique : Taïwan regorge de petites boutiques vendant ce type de produits à bas prix, en particulier dans le vieux quartier de Yingge.

Une fois la visite du musée terminée, vous pouvez encore faire un tour dans le petit parc à l’arrière. Son accès est gratuit, et il est possible d’y voir diverses œuvres éparpillées un peu partout.

Le parc abrite également plusieurs ateliers de céramique dans lesquels il est à priori possible de fabriquer ses propres objets. Ne restant cependant pas très longtemps à Taïwan, je n’ai pas tenté l’expérience.

2. Promenade dans la vieille ville

La visite du musée et de son jardin terminée, me voilà partie pour le vieux quartier de Yingge. Malheureusement, il fait encore plus chaud qu’auparavant, mais tant pis, il va falloir faire avec. J’avais initialement prévu d’y chercher quelque chose à manger, mais les températures sont telles que je n’ai pas très faim. Je me contente donc de l’un des nombreux stands de glace, pas très locale mais très populaire à cette saison !

La partie « vieille ville » de Yingge est assez limitée ; une rue, en particulier, se démarque. Appelée Yingge Old Street, ou encore Pottery Old Street, elle accueille principalement des commerçants vendant de la céramique et de la porcelaine. Si certaines boutiques sont un peu chères, la plupart sont plutôt bon marché, faisant le bonheur des touristes.

Yingge Old Street

L’amie, qui m’a conseillé de visiter cette ville, m’a confié en acheter quelques pièces à chacun de ses voyages, et je peux comprendre la tentation. En ce qui me concerne, seule la pensée du voyage du retour m’a retenue d’en acheter. Entre le poids de la porcelaine et le risque qu’elle ne survive pas au voyage, je n’ai pas osé acheter quoi que ce soit… Mais même sans achat, la balade est agréable, tant la rue ressemble à une extension du musée à ciel ouvert.


Et si, comme moi, quelques heures vous suffisent pour visiter le musée et le vieux quartier, je vous conseille de profiter pour aller visiter la vieille ville de Sanxia et son superbe temple, situés à seulement trois kilomètres de là. Personnellement, je n’avais pas réalisé la proximité entre Yingge et Sanxia, ce qui m’a conduit à faire deux fois le trajet depuis le centre de Taipei…

Informations pratiques

Localisation du district de Yingge par rapport à Taipei (source: Google Maps)

New Taipei City Yingge Ceramics Museum 新北市立鶯歌陶瓷博物館

No. 200號, Wenhua Rd, Yingge District, New Taipei City, Taïwan 239

239新北市鶯歌區文化路200號

Site Internet : en.ceramics.ntpc.gov.tw

Le billet d’entrée pour le musée ne coûte que NDT $80, soit un peu moins de 2,50€, pour les personnes de plus de 12 ans (gratuit en dessous). L’accès au parc autour du musée, qui abrite également quelques œuvres, est quant à lui gratuit pour tout le monde.

Le musée est ouvert tous les jours, de 9h30 à 17h en semaine et de 9h30 à 18h le weekend. Sauf cas particuliers (internes au musée, ou dus à des catastrophes naturelles), il est uniquement fermé le premier lundi de chaque mois, la veille et le jour du Nouvel an lunaire et lors des élections.


Yingge Historic Ceramics Street 鶯歌陶瓷老街 et Yingge Old Street 鶯歌老街

New Taipei City, Yingge District, Chongqing Street

239新北市鶯歌區重慶街

Site Internet : Yingge Old Street | New Taipei City Travel

Date de la visite : 18 novembre 2018

Publié par Meana

Passionnée par les pays d’Asie du Sud-Est et leur culture depuis plus de 15 ans, j’ai voyagé en Chine, Corée du Sud, Japon et Taïwan. J’ai même vécu un an à Pékin ! Je m’intéresse particulièrement à la portée historique des lieux et concepts, et aux habitudes de vie asiatiques.

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