- Titre du livre: Yi
- Auteur: Zhan SHU
- Editeur: la Compagnie littéraire
- 332 pages – EAN : 9782876837621
- Parution: 5 mars 2022
Description du livre
Début 2020, Wuhan, port géant au centre de la Chine, a perdu son anonymat.
Ici, Yi nous révèle le passé de la ville : les bouis-bouis, la chaleur humide, la colline de la Tortue, sa poésie. Elle partage sans réserve sa recherche d’identité à travers deux sociétés et deux rives : le Yangtsé et la Seine.
– Et ta mère, elle est Chinoise ?
– Elle est Bretonne et morte quand j’avais 8 ans. Ma tante prenait soin de moi. Mais je me souviens très bien de son visage. J’ai une image de ma mère prise sur la plage. Elle était très jeune.
Pour gagner le cœur d’une femme, si vous ne pouvez pas la faire rire, donnez-lui une chance de vous plaindre.
Mon opinion
Avant toute chose, je tiens à remercier la maison d’éditions La Compagnie littéraire de sa confiance.
Originaire de Wuhan, en Chine, Zhan Shu a choisi de faire des études de français, et s’est découvert une véritable passion pour la littérature française. Après trois années d’étude à l’université de Wuhan, elle s’envole pour la France, où elle séjournera six années. Durant cette période, elle a suivi un master à l’Université Paris-Sorbonne, et a travaillé dans les secteurs de la communication et de l’édition. Elle prépare maintenant une thèse en littérature française.
Si la littérature française occupe un place importante dans sa vie, elle n’en oublie pas pour autant ses origines, et a à cœur de “révéler aux spectateurs le charme profond de la Chine, la subtilité de son histoire et la délicatesse de sa poésie”.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’autrice et ce qu’elle a voulu exprimer dans son roman, je vous encourage à lire son interview, publiée sur le site de la maison d’éditions.
Yi retrace une partie de la vie de l’autrice, à une période de la vie où l’on se cherche et se découvre. Alors toute jeune adulte, elle termine ses études de français en Chine, avant de s’envoler vers la France. Se décrivant elle-même comme “une jeune fille rêveuse et par hasard un peu littéraire”, elle a un regard un peu particulier, très poétique, sur elle-même et sur ce qui l’entoure.
Le cheminement de ses pensées est parfois un peu chaotique. A la manière du flot des pensées qui n’est pas toujours linéaires, l’autrice passe d’un sujet à l’autre, fait des retours en arrière, désigne ses interlocuteurs sans toujours les nommer… Il m’est arrivé, au cours de la lecture, d’être un peu perdue, mais le fil se rattrape toujours très vite.
A la lecture de ce livre, je me suis rendue compte que j’avais une culture littéraire française bien réduite. Mais j’avoue ne pas m’en inquiéter outre mesure, car je suis bien plus intéressée par tout ce qui touche à l’Asie.
Ainsi, sans surprise, j’ai particulièrement apprécié les références à la culture et à la littérature chinoises ! A plusieurs reprises, des auteurs et poètes, notamment de la dynastie Tang (618-907), sont mentionnés, avec des précisions sur leur vie, leur époque, ainsi que leurs œuvres.
D’autre part, c’est très intéressant de voir la France, et plus particulièrement Paris, à travers la vision d’une étrangère. Cela fait maintenant plusieurs années que je vis en région parisienne, et j’en ai une vision bien différente. Mais voir Yi s’émerveiller de l’architecture haussmannienne et profiter pleinement de la vie culturelle de la capitale m’a fait me questionner. Cette ville a beaucoup à offrir, malgré ses défauts. Peut-être mon regard sur elle va changer après ce roman !
Pour conclure, je dirais que ce n’est pas tout à fait le genre de livres que je lis habituellement, mais j’en ai apprécié la lecture !
Service presse – Fiche rédigée le 12/08/2023