- Titre du livre: Funérailles célestes
- Auteur: Xinran
- Traduit de l’anglais par Maïa Bhârath
- Editeur: Editions Picquier
- 224 pages – Format: poche – ISBN : 978-2-8097-0307-8
- Parution: janvier 2012
- Prix: 8€
Description du livre
Funérailles célestes est une vraie histoire d’amour et de perte, de loyauté et de fidélité au-delà de la mort. Xinran dresse le portrait exceptionnel d’une femme et d’une terre, le Tibet, toutes les deux à la merci du destin et de la politique.
En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l’espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kejun s’enrôle dans l’armée comme médecin. Peu après, Wen apprend la mort de son mari au combat sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l’a préparée – le silence, l’altitude, le vide sont terrifiants. Perdue dans les montagnes du nord, recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d’errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari.
Quand Wen retourne finalement en Chine, elle trouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle. Mais elle aussi a changé : en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme ; au Tibet, elle a découvert la spiritualité.
Mon opinion
Ce roman est dans ma bibliothèque depuis très longtemps, et j’ai un peu honte de l’avouer, mais je ne l’avais jamais lu. Il y a peu de temps, j’ai profité d’une visite chez mes parents pour trier un peu les affaires que j’avais laissé chez eux, et j’ai retrouvé ce livre (ainsi que quelques autres).
Je ne sais pas s’il m’aurait plu il y a quelques années, ou si je l’aurais réellement compris – je ne suis pas certaines que j’aurais eu la maturité nécessaire adolescente.
Quoi qu’il en soit, je me suis enfin décidée à le lire, et j’ai adoré : preuve en est qu’il ne m’aura fallu que trois jours pour le terminer ! Le récit que Xinran, l’auteur, nous fait de la vie de Shu Wen est très émouvant. Et même après en avoir terminé la lecture, la curiosité et les questions ne nous quittent pas. Je m’abstiendrais de tout spoiler, mais je peux vous résumer mes réflexions en deux mots : Et après ?
Je déteste les fins ouvertes, que ce soit dans la fiction ou la réalité, je n’aime pas rester dans l’expectative, tout simplement parce que je n’ai de cesse de me questionner sur ce qui peut bien se passer ensuite.
Par ailleurs, on peut se demander si cette histoire est vraiment tirée d’une histoire vraie : en effet, si Xinran explique être rentrée en contact avec Shu Wen et raconter son histoire, c’est un procédé littéraires souvent emprunté par les auteurs pour ajouter de la vraisemblance à leur récit, mais il semblerait que ce ne soit pas le cas ici.
S’il s’agit bien de la réalité, alors il faut tenir compte du fait que ce récit a été reconstitué par l’auteur, suite à des discussions très courtes avec Shu Wen. Quelles libertés l’auteur a-t-elle pu prendre pour rendre le récit plus fluide, plus cohérent ? Comment a-t-elle pu remplir les blancs, interpréter les silences et les non-dits lors de leurs discussions ?
Pour être tout à fait honnête, je me moque un peu de savoir si c’est vrai ou non.
J’ai envie de croire en l’histoire de Wen, en son amour qui l’a poussée à quitter sa terre natale et sa famille pour un territoire inconnu, où elle s’est retrouvée seule et privée de ses repères. Je suis admirative de sa détermination, à sa résilience, malgré les épreuves qu’elle a traversé.
Et la quête de Wen, qui part sur les traces de son mari, Kejun, mort au combat dans le conflit sino-tibétain, est très certainement captivante, tant elle nous en apprend sur le Tibet, ses habitants et ses coutumes. Les informations sont évidemment parcellaires, et probablement un peu datées, considérant que le récit débute dans les années 1950, mais cela reste très enrichissant, en particulier lorsque l’on est peu familier de cette culture.
Date d’achat inconnue (il y a longtemps !) – Fiche de lecture rédigée le 20/07/2021
Un avis sur « Funérailles Célestes »