Secrets

A la mort de son père, Yeongjun, cinéaste audacieux mais homme taciturne et sans attaches, revient dans sa ville natale qu’il a quittée il y a vingt-cinq ans. Il y rencontre son frère et apprend que sur son lit de mort, leur père les a chargés d’une étrange mission : vendre la maison de leur enfance et faire don du fruit de la vente à une inconnue.

Qui est le plus grand ?

Qui est le plus grand ?, appelé à devenir un classique de la littérature japonaise, est une des œuvres les plus attachantes de l’auteur (1872-1896), morte à vingt-quatre ans, qui traversa l’ère Meiji à la manière d’une étoile filante. Les personnages principaux sont des enfants qui font l’apprentissage de la vie dans le Yoshiwara, le quartier des plaisirs d’Edo (Tôkyô).

Alexandra Kim, la sibérienne

Tournant du XXe siècle. Du village coréen de Sibérie où elle est née, à Khabarovsk où elle a fondé pour Lénine le Comité populaire d’Extrême-Orient, Alexandra Kim (1885-1918) a consacré sa fulgurante existence à la défense des droits des travailleurs. Au péril de sa vie, cette révolutionnaire bolchevique coréenne se fit la caisse de résonance de la colère des prolétaires russes, coréens et chinois, constamment mis en danger par leurs conditions de travail. Militante politique convaincue, elle accomplissait chacune de ses actions avec une âme et une volonté qu’aucune force ne pouvait entraver.

Funérailles molles

Lors de la Réforme agraire chinoise, au début des années 1950, une famille de propriétaires terriens décide de se suicider pour échapper aux séances publiques d’accusation, dites « séances de lutte ». Les corps sont enterrés sans linceuls ni cercueils dans des fosses creusées à la va-vite. La jeune Daiyun est désignée pour les combler, traumatisme, parmi d’autres, qui lui fera occulter le passé. Dépassant le cadre de la Réforme agraire et des drames qui l’ont accompagnée, Fang Fang se livre dans ce roman, savamment composé, à une réflexion sur la tentation de l’oubli et le devoir de mémoire dans un contexte où la vérité historique s’avère insaisissable.

Bonne nuit Tokyo

Ils sont tous insomniaques et plutôt farfelus, tous au bonheur de sentir la nuit de Tôkyô se propager en eux.
Dans ce roman à l’allégresse légère, on se rencontre sans l’avoir cherché et on cherche quelqu’un sans le trouver. Ce sont des vies ordinaires mais en ces heures propices au rêve, un petit quelque chose déraille et nous fait bifurquer vers l’insolite. Un petit grain de folie germe dans le terreau de la nuit.

Quelque chose de Corée du Sud

La Corée c’est un peu comme le Japon ou la Chine, non ? »… Voici la onzième puissance mondiale, son histoire millénaire, ses rites ancestraux, sa langue fascinante et son économie bouillonnante réduite en quelques mots à ce statut d’hybride sans originalité. N’en déplaise à certains, la Corée du Sud est un pays bien à part qui ne supportera pas les comparaisons très longtemps tant sa culture est unique et complexe.

Le nouveau

Muté depuis peu au commissariat de Nihonbashi, au cœur de Tokyo, Kaga Kyoichiro enquête sur le meurtre d’une femme retrouvée étranglée dans son appartement. Récemment divorcée, cette mère de quarante-cinq ans venait tout juste de s’installer dans le quartier. Au fil de ses investigations, qui le conduisent dans différents commerces et restaurants, Kaga se familiarise avec ce nouvel environnement, véritable microcosme traditionnel, où subsistent des pratiques et des rituels d’un autre temps.

Le rêve du village des Ding

Sous les rayons du soleil couchant, la plaine du Henan est rouge, rouge comme le sang. Ce sang que vendent les habitants du Village des Ding pour connaître une vie meilleure. Mais, quelques années plus tard, atteints de la “fièvre”, ils se flétrissent et quittent ce monde, emportés par le vent d’automne comme des feuilles mortes. Seul le fils du vieux Ding, qui a bâti sa fortune sur la collecte du sang, continue de s’enrichir en vendant des cercueils et en organisant des “mariages dans l’au-delà” pour unir ceux que la mort a séparés.